48 heures…

Moins de 48 heures. En aussi peu de temps, je suis brusquement devenu insupportable, infréquentable, totalement démodable. Totalement démodé. Un grosse descente en chute pas vraiment libre… Comme si j’avais sniffé un méga rail d’Harpic WC et que la terre s’était mise à tourner à l’envers. Je ne sais même pas vraiment pourquoi. C’est vrai, je ne porte pas de chaussettes l’été par contre je porte des bracelets. Et une bague. Tête de mort. Has been. Je « crie » dès que je parle, je me « mets en colère » dès que je réponds. Quoi que je dise, quoi que je fasse, j’ai l’impression d’être un Rantanplan. Ou trop court. Ou trop loin. Mais jamais au bon endroit.

Moins de 48 heures. Et plus un sourire. Rien que des soupirs, des yeux au ciel, des regards d’incompréhension total. Et cet air en permanence excédé. Plus de complicité, plus de messages affectueux et attentionnés. Des ordres et des sentences. Une stratégie d’évitemment systématique là où il y avait jusqu’alors plutôt une tentative de rapprochement…

Je ne suis pas parfait, je le sais. Personne ne l’est. Embarqué dans un projet aussi excitant qu’improbable peu de temps avant, je me trouve propulsé  dans un univers inconnu. Je suis, j’écoute, je regarde, j’apprends. Pas assez vite sans doute. Il faudrait que mes réponses arrivent avant même que la question soit posée.

Moins de 48 heures. Et de partie prennante à une aventure en binôme je suis cantonné désormais à un simpe rôle de ramasse-miettes parmi tant d’autres. Mis à pied. Remis à sa place. Tout est affaire de place. Celle que l’on prend, parfois par hasard. Celle qu’on abandonne. Ou dont on vous chasse. Et la place à laquelle on s’accroche.
Parce qu’on aimerait que ce soit comme il n’y a moins de 48 heures.

Moins de 48 heures. Et je ne peux que m’interroger. Est-ce une tactique pour me tester ? Une façon de m’envoyer aux pelotes ? Ou simplement la fin d’un rêve réveillé ? Si j’avais les réponses, je pourrais m’endormir. Je ne les ai pas. Comme je le fait toujours dans ces cas-là, j’écris. Mettre tout ça au propre me permet d’éviter que ça devienne une sale affaire.

J’ignore ce qu’il en sera demain. Je sais, en revanche, que je n’accepterai pas. D’être considéré ainsi. Avec aussi peu de respect. De compréhension. D’ouverture d’esprit.
Quel que soit le contexte. Je ne l’accepterai pas.

Je pense à ces petits bouquins d’été, de quelques dizaines de pages, qui se lisent, généralement, en moins de 48 heures. Je viens peut-être d’en terminer un.

Sans doute.

On verra.

Dans moins de 48 heures.

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