Tout le monde semble avoir oublié. Que c’est un anniversaire, aujourd’hui. Pas de ceux que l’on fête. Mais qu’on commémore. Qu’on devrait. Pour ne pas oublier justement.
Il y a 12 ans, le sentiment de puissance et d’impunité du monde occidental s’effondrait. En même temps que les deux tours de Wall Street. Plus qu’un symbole. Un signal. Ça n’a pas suffit. Des morts par milliers, c’est terrible. Encore plus de morts pour les venger c’est inhumain. La guerre comme seule réponse. Pas seulement.
Presque 7 ans plus tard jour pour jour, le quartel financier était à nouveau frappé de plein fouet : le crack boursier des subprimes.
Encore plus de victimes. Mais tellement moins spectaculaires. À l’époque on s’intéressait bien plus au sort de Lehman Brothers qu’à celui des millions de personnes jetées à la rue. Pas de sang, pas de une.
Qu’en reste-t-il ? Rien. Pas un mot dans les nouvelles du jour. Rien sur tous ces disparus, sur toutes ces vies fauchées par la folie des hommes. Car la folie continue. Un peut partout dans le monde.
Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de populations à exterminer, d’air à vicier, d’océan à polluer, de terres à gangréner ?
Je ne vais pas souffler de bougies. Pour cet anniversaire.
Je vais en allumer une.
Fragile, vacillante.
Mais avec une lueur.
Une lueur d’espoir.
« La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent » Albert Einstein