
C’est ce qui m’a contaminé.
Le jour où nos chemins se sont rejoints.
Un peu après, en fait.
Lorsque les ressentis sont devenus.
Des émotions.
Inconnues.
Renversantes.
Mettant une grosse branlée.
À mes premières impressions.
Quand j’ai pris conscience.
Du sens que prenait ma vie.
De la direction indiscutable.
Qu’elle avait à suivre.
Pas besoin de réfléchir.
L’évidence échappe à l’analyse.
C’est ainsi.
Rien à discuter.
Pas la peine d’hésiter.
Pas la peine de résister.
Se laisser porter.
Transporter.
Et se poser.
Là.
Où je devais parvenir.
Là.
Où je pourrai devenir.
Qui j’avais toujours rêvé.
Être.
Entier.
Complet.
Imparfait, sans doute.
Mais habité sûrement.
Habillé aussi.
Vêtu de cette vérité.
Si simple, si nue.
Si impudique.
Balayant mes certitudes.
Fracassant les convenances.
Réduisant à néant.
Tous mes repères.
Place à l’imagination.
Libre cours à mes désirs.
Pour une fois, accepter.
Qu’ils soient plus fort.
Inaliénables.
Incorruptibles.
Invincibles.
Des années plus tard.
Que faire ?
Sinon reconnaître.
Qu’il est toujours vivant.
Si vivant.
Que ça lui est impossible.
De s’essouffler.
D’être étouffé.
Incendie sans pompier.
Il se nourrit.
De ce qui flambe.
Si profondément.
Au cœur de mon moteur.
Ce moteur inusable.
Insatiable.
Ce cœur/moteur.
Qui ne cessera jamais de battre.
Pour une seule raison.
Il ne peut mourir.
Il ne meurt jamais.
Cet amour.
Mon amour.
Écrit.
Inscrit.
À jamais.
Dans ma chair.
« Un moment arrive. Où lutter ne sert à rien. Accepter être vaincu c’est prendre part à la victoire. La plus belle. Celle de l’amour ».
Léo Myself – « Tatoué à jamais » (il y a pas mal de temps déjà – Bordeaux)