
Éphémères.
Ils nous donnent
Des idées de voyages
D’où qu’ils naissent
Où qu’ils aillent
Ils ne sont jamais du même endroit
Futiles, incertains, volages
Ils n’ont pas d’âge
C’est pour cela
Qu’on ne leur dit jamais
Joyeux anniversaire.
De passage
Ils devraient nous inciter
À réfléchir…
Passage
Ou pas sage ?
L’un dépend sans doute
De l’autre
Que peut-on prendre au sérieux ?
Quand rien ne l’est
La vie est une farce
Qui débute dans un cri
Et se termine dans un gémissement.
Tout n’est que souffle
Vent.
Air.
Promenant à l’infini
Ces amas cotonneux
Ces formes incertaines
Mouvantes
Toujours en vie
Jusqu’à la pluie
Les nuages sont à l’image
De l’inattendu
De l’incertain
Ils peuvent sembler nous sourire
Et, l’instant d’après,
Nous pisser dessus.
Ils n’obéissent pas
Ils ne contestent pas
Ils ne se révoltent pas
Car ils savent
Qu’ils ne sont là
Que pour un temps
Qu’ils ne savent pas.
Mais ils s’en foutent
Les nuages
Personne ne leur a jamais demandé
Leur avis.
C’est plutôt bien.
Ils n’en n’ont pas.
D’avis
De vie.
Ils sont.
Ils ne sont pas.
Ils vont
Viennent
Ici
Ou là.
Ailleurs
Peu leur importe.
Rien n’est figé
Ils sont libres
De se laisser aller
Où les poussent la brise/bise.
Aucun destin.
Aucun dessein.
Innocents.
Jusqu’aux noms savants.
Dont nous les affublons.
Cumulomachinchosus.
Stratobidulus.
Nimboridiculus.
Ils s’en moquent
Ils ne sont pas latins
Le latin est une langue morte.
Eux bien vivants.
Le temps du temps.
Qu’il fait
Qu’ils font.
Au hasard de leurs divagations
C’est sans doute pourquoi
Je les aime tant.
Les nuages
Aucune question.
De l’un pour l’autre
Simplement le plaisir.
De les voir errer
Sans attache.
Ils nourrissent
Mon espoir.
D’un jour être comme eux
De passage
Libre.
Et léger
Comme un nuage
Léo Myself – Bulletins Météo et Bas – Sixième temporalité avant le reste