C’était il y a quelques jours. Des œufs, des cloches, des lapins, des poules. En chocolat. Praliné. Ou nougatine. Normalement. Ça devait se passer ainsi. Comme pour bon nombre.
En fait, j’ai pris un gros coup de tocsin. Pas en chocolat.
Un vrai, en fonte. Ou en acier zingué.
Bref, un truc bien dur. Qui fait bien mal. Lorsqu’on tombe dessus.
J’ai eu de la chance. Une chance insolente. J’aurai pu voir des étoiles. Ou les rejoindre. Définitivement. Mais, je ne sais pas vraiment qui, ne l’a pas voulu. Décidé. Choisi.
Moi non plus, d’ailleurs. Depuis j’y pense constamment. Un pas de trop. Un pas de travers. Et tout peut basculer. Là, non.
Je le sais. Je ne peux pas l’oublier. Ma chair meurtrie me le rappelle à chaque pas. Meurtrie du côté du cœur. Curieux. Car de ce côté-là tout va vraiment très bien.
Sans doute pour que ça me touche. Dans tous les sens du terme.
Pour que je sache. Qu’à chaque instant, tout peut s’arrêter. Tout peut s’éteindre.
Savoir apprécier ce cadeau extraordinaire.
Vivre, aimer, rire, pleurer, jouir…
On finit par s’y habituer. Ça n’a pourtant rien d’une routine.
C’est une offrande exceptionnelle.
Il y avait eu un signe avant-coureur. Peu de temps auparavant.
Un week-end. Plusieurs jours même. Passés ensemble.
À vivre. S’aimer. Rire. Pleurer. Jouir.
Ça n’était pas prévu. Mais elle a voulu rester avec moi. Je n’ai rien montré. J’avais pourtant les yeux tout embués. De l’intérieur. Touché cette fois-ci. Du côté cœur.
Vraiment touché. Mais pas coulé.
Donc, pas d’œufs, pas de cloches. Ni lapins. Ni poules.
Ça ne fait rien. J’avais les yeux ouverts.
Pour voir qu’ils n’étaient pas là.
C’est pourquoi j’aime bien Pâques.
Mais pas que…
« Le cadeau qui a le plus de valeur ne peut être que celui qui n’a pas de prix »
Léo Myself
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