Y croire ou pas. Moi non. Tout du moins, certainement pas un destin qu’on nous flanquerait dans la figure et puis « démerde-toi avec ».
On en est toujours acteur. Au moins figurant.
C’est-à-dire présent. Un pas de trop, un geste un peu lent ou précipité, il faut retourner la scène.
Dans la vie on ne retourne jamais. Jamais la même scène. Les personnages peuvent être identiques, l’histoire semblable, le scénario très proche, ce n’est jamais la même scène.
J’aurais pu partir plus tôt. Être à l’intérieur. Ne pas être là du tout. Toi pareil.
Et pourtant.
Je ne crois pas au destin. Mais je crois aux signes qu’il nous donne. À nous de les voir. De les comprendre. De les saisir avant qu’ils ne soient passés. Les choper au collet. Leur faire cracher le message qu’ils sont censés nous délivrer. Ou pas. Mais en tout cas, ne pas baisser la tête, ne pas détourner le regard. Les fixer, ces signes et leur porteur, droit dans les yeux. Comme pour leur signifier qu’on les a bien vus. Qu’on ne fera pas comme si. Qu’on affrontera tout ce que leur présence sous-entend. De bon ou de mauvais.
Ce n’est qu’une question de point de vue. De point de vie.
Ça dépend uniquement de nous. Après. Après qu’ils aient fait leur numéro. J’apparais, je disparais. Non, pas à moi le tour de passe-passe. Je t’ai vu, pauvre destin en quête de reconnaissance. Je connais ton numéro. Je ne vais pas applaudir, l’air béat et incrédule.
J’ai tout compris. Tu cherches à brouiller les pistes. À nous emmêler les pinceaux. Qu’on pense ne plus pouvoir rien n’accomplir d’autre que ta décision, n’avoir d’autre possibilité que ton option.
Va te faire foutre ! Je reprends la main. Je décide. De partir. À cet instant précis.
Ni avant, ni après.
Ce qui se passe ensuite n’a rien à voir avec un autre que de moi.
On se croise. Parce que j’ai fais ce que j’ai voulu. À cet instant. Personne n’a fait ce choix pour moi. J’ai fait ce que j’ai fait. Tu voudrais me faire croire, petit destin prétentieux, que tu y es pour quoi que ce soit ? Laisse-moi rire !
Et ma prostate ? Tu crois aussi la contrôler ? Ne serait-elle qu’un poil défaillante, elle m’aurait emmené ailleurs, dans un de ces lieux au blanc immaculé où une lunette fixe notre service 3 pièces d’un regard impavide…
Et bien non ! Je me porte comme je me porte et tu n’empêcheras rien.
Tu n’autoriseras rien.
Même pas le chemin de la personne que je vais croiser à ce moment précis.
Tu te fourres le doigt du karma jusqu’à l’omoplate de ta prétention !
JE suis. JE choisis. JE fais. J’Agis. Tu n’y es pour rien.
Tu n’es qu’un panneau indicateur.
Je prends la direction que je veux prendre. Peu importe que ce soit celle que tu m’indiques avec tant de véhémence.
Si ce le cas, c’est juste ma décision. Pas la tienne.
Même si hier soir, j’aime bien t’avoir trouvé sur ma route.
Et m’être trouvé sur la sienne.
« Notre destin est juste une variable de possibilités. À chaque moment. Ce que nous en faisons repose en nous. Et des quelques rares personnes qui peuvent marquer notre vie à jamais. Dont les choix correspondent aux nôtres. Ou pas. Ce n’est pas une vérité. Juste ma vérité du moment. »
Léo Myself
Lu et approuvé !
Bonjour « Nate », merci pour vos commentaires. Qu’ils soient lapidaires ou plus développés, ils sont toujours bons à lire. C’est également gratifiant pour « l’auteur » (amateur) que je suis d’être lu et, semble-t-il, apprécié. Je me posais une question : en dehors de PROSERESTANTE, nous connaissons-nous dans la vraie vie ? Si non, peut-être pourrions-nous nous rencontrer ?
Dans l’attente de votre réponse ou d’une nouveau commentaire (j’écris et publie pas mal en ce moment…)
Cordialement
« Léo »