Par hasard. Je suis tombé dessus en feuilletant un magazine. Un dossier consistant.
Sur les vertus aphrodisiaques. Des parties intimes de certains animaux.
Liste longue et surprenante : âne, bouc, chien, taureau, cerf, tigre, mouton, yak…j’en passe et des meilleures ! Façon de parler, bien sûr, n’ayant moi-même jamais goûté…
Question : pourquoi chercher dans ces bestioles ce qui est (en principe) naturellement produit par notre organisme…et commandé par le cerveau, évidemment.
Pour «augmenter» la performance ? S’agit-il donc d’un concours ? Avec médaille à la clé ? Un classement est-il établi ? Quelle est la récompense ? En dehors du meilleur accord possible avec son (sa) partenaire… Qui me semble plus dépendre d’une affinité, d’une sensibilité, d’une perception, d’une écoute mutuelles que d’un « bodybuilding » aussi superficiel qu’artificiel de ce dont la nature nous a dotés… Je suis sans doute vieux jeu…
Mais alors, si on développait cette pratique dans tous les domaines…
Grignoter une patte de guépard pour aller plus vite.
Se taper une cervelle d’éléphant pour avoir sa mémoire.
Une bonne sanguette de kangourou pour sauter plus haut.
Bouffer du lion et devenir aussi fort que lui. Aussi paresseux également, peut-être. Gare aux effets secondaires !
Un bouillon d’oreilles de chauve-souris afin d’entendre bien mieux.
Sans oublier un bon sorbet de cou de girafe pour attendre une belle taille !
C’est vrai. La liste pourrait s’allonger. Encore et encore.
J’espère que les chinois ne me lisent pas. Je risque de leur donner des idées…
Pour ma part, je continuerai. À me passer de ces affreux-disiaques.
À être ce que je suis. Qui je suis. Naturellement.
Doper son existence à grand renfort de pilules d’illusion ou de comprimés de faux-semblants ne me dit rien.
Sauf si c’est Superman qui m’en propose !
Mais je ne retrouve plus son numéro…
C’est bâlot.
« De toute façon, je m’en fous. Mon signe zobdiacal, c’est taureau ! »
Léo Myself