Virulente. Violente. Tragiquement agressive. C’est en ces termes qu’on parle de la grippe. La nouvelle. Version 2015. Apparemment terrible. Avec son virus H3N2.
Pour « Hostilité : 3 et Nocivité : 2 » ?
Une saleté visiblement plus forte. Nourrie des traitements précédents.
« Le malheur des uns fait le bonheur des autres »… Ça se confirme.
Il a pourtant une tronche pas si méchante que ça. Assez esthétique même.
Faudrait-il donc se méfier systématiquement de ce qui a une belle apparence ?
Pas sorti de l’auberge, dans ce cas !
Néanmoins, j’ai l’impression que l’épidémie s’étend.
Déborde du strict domaine de la santé. De la santé physique.
H3N2. Comme «Haine : 3 et Négation : 2»… Ou «Horreur : 3 et Nihilisme : 2»…
Vous n’avez pas l’impression ?
Malgré le soleil du jour, le printemps ne me semble pas si proche. Une curieuse sensation que l’hiver peut durer. Longtemps. Une grisaille installée qui n’est pas prête de s’en aller…
Ça coince de tous les côtés. C’est grippé de partout.
Inconfortable. Douloureux. Handicapant. Que faire ? Pour que ce soit différent.
Peut-être en se polarisant sur du positif. En se disant qu’il fait beau. Aujourd’hui.
Que c’est déjà une bonne nouvelle. En profiter.
Sans se demander quel temps nous aurons demain. En rebaptisant ce putain de H3N2. Par exemple, «Happiness : 3 et Nearly : 2» (je traduis : «Bonheur : 3 et À proximité : 2»).
Il suffit de peu. Il suffirait de peu. Pour que tout aille mieux.
En particulier, croire, chacune et chacun d’entre nous, que c’est juste possible. Que mettre un peu de soi-même dans cet objectif, dans ce projet, est la solution la plus simple, la plus immédiate.
Pour que la vie, notre vie, s’échappe de l’hiver. Et accueille le printemps à bras ouverts. Que l’horizon se dégage.
Pour qu’on puisse voir le jour se lever.
Avec une belle lumière.
Et se coucher.
Avec un bel espoir.
L’espoir que demain, ça recommence…
« Dans la vie, quand c’est grippé, une solution s’impose : mettre de l’huile. Pour rendre les mouvements plus fluides. Nos évolutions plus faciles. Juste un peu d’huile. »
Léo Myself