Aujourd’hui. J’ai fait une folie. Une des plus grandes, des plus inouïes, des plus conscientes de mon existence.
Une folie quand même…
C’est tellement bon d’en avoir encore la capacité.
De se dire que les années n’y font rien. Ou pas grand chose.
On se donne seulement un peu plus de temps. Pour y réfléchir.
Paradoxalement, ce délai n’efface pas l’intention première. Bien au contraire.
L’introspection ne fait que renforcer l’envie, la conviction.
Que c’est une folie. Mais qu’il n’y a pas d’autres possibilités. Sinon la commettre.
On a beau se poser toutes les questions, s’opposer toutes les « bonnes » raisons d’y renoncer. Toutes ces manœuvres « d’autodéfense » ne parviennent qu’à un résultat.
La rendre inéluctable. Incontournable. Indispensable.
Une évidence.
Pas si fréquent dans une vie.
Une fois la décision prise, vient l’impatience, l’excitation préalable. Une folie n’est pas nécessairement une impulsion. Elle n’a nul besoin d’être réalisée dans l’instant.
Pour en être une.
Je crois même qu’elle acquiert une autre dimension.
Si on l’attend. Si on la désire. Cette folie.
Elle devient presque un Graal. Qui vaut de partir à sa recherche. Acte inconsidéré pour la plupart de notre entourage (normal, pas dans notre peau, dans notre vécu…), il devient une quête essentielle. Vers les racines de sa propre histoire.
Un voyage au centre de soi-même.
Afin de conserver un minimum de lucidité. Dans les moments où on en manque le plus.
Lucidité sur les étapes marquantes. Qui jalonnent notre chemin.
Sur ce qu’on s’est promis de ne jamais oublier. Quoi qu’il arrive.
Une sorte de marque-page.
Incrusté dans notre livre de vie.
Là où il doit être.
Pour y penser sans cesse.
Car même la folie ça se pense…
« Les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais (Oscar Wilde). »
Léo Myself