Où est-elle ? Où sont-ils ? Son début et sa fin.
Délimitation volatile. Entre rêve et réalité.
Où est-elle ?
Infime « no man’s land » où le flou le dispute à l’incertain.
Où l’espoir ce confronte à l’interrogation.
Sans vraiment se connaître, on semble se plaire.
Sans le savoir, on cherche à se découvrir.
Sans vouloir se séduire.
Et pourtant. Toujours ce mystère étonnant.
Toujours cette alchimie peu explicable.
Se toucher. Vérifier ta présence.
Qu’il ne s’agit pas d’un songe.
Éveillé.
Sinon, j’aime autant me rendormir.
Non, finalement.
Je préfère cet éveil improbable.
À toutes les anesthésies.
Où est-elle ?
Cette barrière infranchissable.
Qui semblait l’être.
Tant que je n’avais pas traversé.
Tant que je n’avais pas sauté le pas.
Je ne l’ai pas fait seul.
Seul, il n’y a aucune raison.
De prendre un tel risque. De tenter l’aventure.
Plonger dans l’inconnu.
Décider, par avance, d’en accepter l’étrangeté.
Ne pas avoir peur. Surtout pas la peur.
N’y voir qu’une chance.
Une vraie raison.
De trouver ce qu’on ne cherchait pas.
Juste là.
De l’autre côté.
Il y a quelques décennies.
Une petite fille venait au monde.
Je n’en savais rien.
Parce que j’en faisais déjà partie.
De ce monde.
Chacun(e) a suivi son chemin.
Chacun(e) a parcouru sa route.
Distant(e). L’un de l’autre.
Ignorant(e). L’un(e) de l’autre.
Sans savoir, qu’un jour, ils se croiseraient.
Se regarderaient. Se parleraient.
S’embrasseraient.
S’embraseraient.
Parfois.
Comme deux étoiles.
Imaginant leur rencontre.
Espérant qu’il en surgirait une supernova.
Un soleil faisant pâlir le soleil.
Où est-elle ?
Cette ligne presque invisible.
Cette frontière improbable.
Cette douane sans contrôle.
À part celle imposée par les règles.
Venues d’ailleurs.
Décidées par d’autres.
J’ai jeté mon passeport.
Brulé tous mes papiers.
Seule solution.
Pour devenir un clandestin.
Un expatrié.
Je le suis enfin.
Libre.
De passer.
Cette putain de frontière.
Essayer la retrouver.
De l’autre côté.
Peut-être.
PROSERESTANTE sur FACEBOOK
-
-
MES DERNIERS ARTICLES
Bravo.
Texte plein d’espoir et de compassion.
Coquille en phrase 5.
Bizzzz.
A.