LE CARROUSEL DU JARDIN DES PLANTES

Au pied de la statue de Lamarck, je suis pris entre 2 spectacles.
Celui des quelques volatiles roucoulant et picorant les minuscules miettes qui s’échappent du cookie me tenant lieu de déjeuner.
Et celui des bipèdes au plumages chamarrés/fluos qui font le tour du Jardin des Plantes en foulées sportives.
Qui sont les vrais pigeons ?
Ceux qui guettent le touriste de base (comme moi) pour améliorer leur pitance quotidienne ? Ou celles et ceux qui, en guise de repas, courent après une (remise en) forme que le reste leur vie met à mal et que les diktats de la pub leur imposent comme modèle incontournable ?
Ce manège a quelque chose d’intriguant…
Durant toute son existence, on court, on galope, on sprinte.
Après la réussite aux exams, le succès professionnel, le fric, l’amour de sa vie (on le croit à plusieurs reprises d’ailleurs…),  la reconnaissance, les fins de mois, la jeunesse éternelle, le nouvel IPhone, IPad, IPod ou autre aïe-bidule qui fait toujours mal au compte en banque…
Et on passe le peu de temps libre disponible à courir pour tenter de ressembler à des pages de magazine…
Photoshop est pourtant bien plus efficace et bien moins fatiguant !

Plus je regarde ce carrousel continu, plus j’aime les pigeons.
Les vrais.
Qui s’empiffrent et s’en foutent.
De leur(s) forme(s).
Il est vrai qu’ils n’ont ni pub, ni media, ni modèle (de papier) glacé comme implacable exigence…

Bizarre.
Je me sens devenir pigeon.
Et ça me donne des ailes.

Léo Myself, le Jardin des Plantes, Paris le 2/10/2012 à 13:30

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