Bleue. Rose. Blanche. Jaune. J’en suis cerné.
Ce matin au petit-déjeuner. Chacun son arc-en-ciel de pilules, son camaïeu de comprimés.
C’est sans doute à ça qu’on le voit. Qu’on vieillit.
Plus ou moins. Mais quand même.
En fait quand on a davantage de quoi se sustenter à coté de sa tasse à café que dedans ce n’est pas vraiment très bon signe.
À l’image de la vie. Il arrive un moment où ce que nous avons fait tend à la remplir plus que ce qu’il nous reste à faire.
C’est ce qu’on veut nous faire croire.
Sauf si on arrête de regarder uniquement en arrière. Même si elle se réduit de jour en jour, la route à parcourir est toujours là. Avancer l’œil dans le rétroviseur c’est le meilleur moyen de rater un virage d’espoir ou de se prendre un mur de morosité.
Aller de l’avant, avancer, profiter de chaque instant.
Ils sont beaux. Ces instants.
Parce qu’ils sont encore à venir.
Et que ça les maintient loin.
Le plus loin possible.
Le plus longtemps possible.
Les petites pilules.
Je me sens comme un grand verre de jus d’orange.
« Dans la vie, si on veut faire passer la pilule, autant en prendre le moins possible »
Léo Myself
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