Des fermes. Des tendus. Des tout neufs. Des qui vous sautent aux yeux. D’autres moins. Des gros. Des très gros même. Des en cadeaux d’anniversaire. Ou de rupture.
Sait-on jamais.
Hier soir, je m’amusais à les repérer.
Il y en avait plus que j’aurai cru.
Extension du domaine de la pute.
Le terme est peu cru, c’est vrai.
Mais que dire d’autre devant cette débauche de faux seins payés comptant.
Content celui qui, par ce biais-là s’offre quelques moments de plaisir et un bail d’occupation longue durée.
Contente aussi celle qui la prolonge. La durée. De sa jeunesse. Par l’entremise de quelques grammes de silicone.
Qui pèsent bien plus lourd que ça dans la balance de leur vie.
C’était une soirée caritative. Sous forme de vente aux enchères.
Petite récolte. Peu d’engouement. Des oursins dans les poches.
J’avais envie de jouer au chirurgien.
Collecter cette ribambelle de lolos en plastoc.
En faire don à ceux dont la vie est souvent de bric et de broc.
Mais pas en toc.
« Le problème essentiel avec les poitrines refaites en silicone, c’est le problème de contagion. Elles sont trop près du cœur »
Léo Myself