Alerte ! Alerte ! On nous observe. On nous espionne.
Les médias en font tous leur une aujourd’hui. Big Brother is watching us.
Ouais. « Big Brother »… Il s’agit, en fait de très petits avions. Ou de gros moustiques. D’ailleurs, qui nous dit que toutes ces bestioles volantes qui squattent notre vie quotidienne n’en sont pas ? Des minuscules robots. Filmant les moindres gestes, les propos les plus anodins, les faits les plus banals de nos journées.
Brrrrrr…ça fait froid dans le dos. N’est-ce pas ? Une vraie trouille !
Autre question : pourquoi UN drone ? Qui nous prouve que c’est un mec ? Pourquoi pas une nana ? C’est bien un truc de filles d’espionner… Naaaan ! Je déconne !
Sérieux, j’ai attentivement regardé. À la loupe. Une grosse loupe. Impossible de savoir. Pas de signe extérieur permettant de se prononcer. D’avoir une certitude.
Ce n’est pas si crucial, c’est vrai.
Le pouvoir de ces petits machins (ou petites machines, soyons cohérents…)…
De provoquer une telle inquiétude. Une pareille angoisse.
J’ai la désagréable sensation que c’est un peu le trait significatif. Des moments actuels. Peur du futur, du présent, du passé. Les spectres du dernier semblant souvent vouloir peser sur les espérances du premier. Peur de l’inconnu, peur du vide, peur du manque, peur d’avoir besoin, peur du trop-plein, peur de la différence…
C’est ainsi que la liberté d’être, de penser, d’agir, cède du terrain.
De plus en plus. À la phobie. De tout. De tous.
Son corolaire inéluctable : « l’anti ». Anti-machin, anti-bidule, anti tout ce qui n’est pas nous, nos convictions, nos croyances…
On ne fait alors que réagir. Viscéralement. À cette peur, à ces peurs, enracinées dans notre inconscient. Essentiellement par ce que nous avons vécu.
Difficile de se débarrasser des ces fantômes que nous trimbalons.
Que certains savent susciter. Réveiller. À leur seul profit. Pour leurs seules ambitions.
Cette vague « anti » m’inspire une totale phobie.
Le « négativisme » paraît nous envahir.
De plus en plus. De plus en plus fortement. De plus en plus vite.
Pourtant, si on additionne ce qui est derrière nous, où nous sommes et vers quoi nous allons, ce n’est finalement qu’un instant. À l’échelle de l’humanité.
Je ne crois pas être le seul. À en avoir conscience.
Je préfère être pour que contre. Je préfère espérer qu’avoir peur.
J’aimerais tant qu’on soit nombreux à porter les mêmes lunettes.
Des lunettes qui nous font voir une vie plus belle.
Plus ensoleillée.
Qui pourrait être radieuse.
C’est la raison pour laquelle je lance une invitation.
Plus que ça. J’engage à un combat.
Je vous y engage.
Le seul qui soit légitime.
Parce qu’il ne fera aucune victime.
Si ce n’est des victimes de la joie, du plaisir et du bonheur.
Un combat « anti phobie » ou de la « phobie de l’anti ».
Et les drôles de drones ne ressembleront plus à un drôle de drame.
Ni même à une copie de Game Of Thrones.
Si nous jouons notre rôle.
Si nous choisissons sur quelle gamme.
« Si je suis contre tout ce qui est anti, c’est parce que je suis entièrement pour. Pour la vie et ses promesses. Même si les promesses n’engagent que ceux qui y croient. »
Léo Myself