33. Il y a 33 ans. C’était l’attentat de la rue des Rosiers. Faisant 33 victimes parmi une population juive précisément ciblée. 33 ans après, certains des organisateurs de ce crime ont été retrouvés.
33 ans. Ça ne vous interpelle pas ? L’âge du Christ, non ? Comme quoi, à travers les siècles, des destins sont liés… D’une façon inexplicable. Mais on peut comprendre.
Que si la foi soulève les montagnes, elle peut aussi voyager à travers le temps…
Un bip sur mon Iphone. Nouveau mail. Un coup d’œil rapide. Il y en a 33. À lire.
Je regarde autour de moi. Personne. Pas de présence mystérieuse. Pas d’apparition.
J’ai cru, un instant, à un signe. De qui ? D’où ? Je ne sais pas.
Je n’y crois pas. Je ne crois qu’aux signes de la vie.
Un point m’interpelle : j’ai bientôt RV avec mon médecin. Il va bien falloir. Lui dire 33…
Beaucoup. Beaucoup de coïncidences. Je réfléchis. Si c’était un tour de passe-passe ?
Du diable en personne…
C’est évident : 33×3 = 99 ; 99-33 = 66. Auquel on adjoint 2×3 = 6… Ça fait 666 !!!!!
J’ai beau fouiller, j’ai beau chercher, je ne trouve pas un seul crucifix en état de fonctionner !!!! J’suis dans la merde… Humour !!!…
Un éclat de voix dans la télé me sort de ma torpeur… Je crois que j’ai dû décrocher. Quelques instants. Mon esprit en a profité pour fuguer. Du côté de son imagination. Parfois très aventureuse…
Ce ne sont que des nombres. 33 ans, 13 mois, 8 semaines… Un décompte.
Et ce n’est pas ce qui compte. Seule leur valeur est importante. Pas leur quantité.
Comme ce tronc de bois exotique déposé ce matin devant le ministère de l’environnement. 4 tonnes. Il pèse pourtant bien plus lourd. Sur nos consciences.
Sur nos vies futures. Pas seulement les nôtres.
Davantage sur celles des générations à venir.
Tout est question de densité.
D’intensité.
Ne nous accrochons pas à des quantités.
Qui ne sont prescrites nulle part.
Pas de posologie idéale.
À chacun sa dose.
Pourvu qu’elle nous apporte ce qui ne se mesure pas.
Le bonheur, par exemple ?…
« Ne pas compter. Ne pas mesurer. Ne pas quantifier. Se contenter d’apprécier. D’apprécier vraiment. On a un outil pour ça. Le cœur. »
Léo Myself