C’est pratique. Ce genre d’adhésif. Qui fonctionne à l’envers comme à l’endroit. Qui colle des deux côtés. Qui retient doublement. Ce qu’il doit retenir. Ce qu’il ne veut pas laisser s’échapper. Ce dont il ne peut décrocher.
Normal, c’est sa fonction. Petit bémol, cependant.
Il est moins efficace. Moins durable. Moins fiable.
Que ceux qui sont unilatéraux. Et annoncent clairement la couleur. « Je ne m’attache à remplir mon rôle que sur un seul pan. L’autre n’est là que pour être le support. De celui qui adhère. J’évite ainsi d’induire en erreur. Les personnes qui comptent sur moi. En quelque sorte, je suis un monogame du contact longue durée… ».
Cette franchise me semble préférable.
À toutes les promesses mal tenues. Ou pas tenues du tout. À tous les trompes l’œil qui mystifient ceux qui ont la naïveté d’y croire.
Curieux parallèle. Avec des situation vécues. Connues.
Qu’on préfère ignorer. Parfois. Jusqu’à ce qu’elles nous pètent au visage. Malgré toutes les précautions prises. À l’encontre de tous les signaux qu’on a pu envoyer.
Lorsqu’il ne fonctionne plus, son stratagème (avoir voulu faire illusion à perpétuité), il n’a plus grande importance. Il est même moins qu’un scotch ordinaire.
Parce qu’il nous a roulés dans la farine. Qu’il s’est joué de nous. Qu’il a fait « comme si ».
Sans avoir la capacité. Ni l’habileté. D’être ce qu’il prétendait. Qu’on le prenne pour ce qu’il n’est pas. Il peut toujours s’imaginer y parvenir.
Mais ce n’est qu’un double face.
Qui finira toujours.
Par décevoir.
Par anéantir.
Les espoirs.
Placés en lui.
D’un côté.
Comme de l’autre.
Et terminera seul.
Sans plus rien.
Qui veuille prendre le risque.
De s’attacher.
À lui…
« Lorsque « ça colle », on croit souvent que c’est suffisant pour se dire attaché. Mais sans une adhésion complète à qui est l’autre, sous toutes ses facettes, on n’est rien d’autre qu’un post-it…»
Léo Myself