Les clés du paradis

Je ne m’y attendais pas. À ce qu’elles soient aussi…banales. Je les imaginais plus grandes. Plus brillantes. Plus majestueuses. J’ai fait vérifier par un pro, un homme de l’art.
Il m’a certifié qu’elles étaient bien ce qu’elles n’avaient pas l’air d’être. Avec un sourire en coin, il a ajouté un « elles vont vous étonner… » aussi surprenant que sibyllin.
Je n’avais pas le loisir de m’attarder. Pour essayer d’en savoir davantage. Trop occupé. Trop impatient. De m’approcher de cette place mythique. Que je lorgnais depuis toujours.
Je crois avoir fini par comprendre. Ce qu’il avait voulu dire. Je n’avais pas fait le lien. C’est vrai, pourtant, que dès qu’elles me furent promises, bien des portes s’étaient ouvertes. Un peu avant même. Elles étaient multi-serrures.
Moultipass (merci Lilou Dallas…).
Perdu l’habitude de tant d’ouvertures. À force de me cogner la tête contre les cloisons étanches. De perspectives inexistantes. Je ne sortais pas d’une prison. C’est la prison qui m’avait libéré.
Non que je sois un saint. Surtout à cause de l’auréole. Trop lourd à porter. J’ai la nuque fragile. Du poids de mon histoire. Mes histoires. Là, je me sens si léger, qu’on pourrait m’en poser une en fonte. D’auréole. Je gambaderai comme un cabri !
Le soleil entrait partout. Chez moi (le très futur bientôt), dans ma tête, dans mon renouveau professionnel, dans ma vie quoi…
Je me demande encore à quoi ça tient. À peu de choses ? Ou à beaucoup ? À moi ? À d’autres ? À tout à la fois ?
Pas essentiel d’avoir une réponse précise. Mieux vaut se dire que la magie n’est la magie que si elle reste inexplicable. Que les miracles s’en sont que parce qu’on ne perce pas leur mystère.
Elles ne me quittent plus. Ce serait si con. De les perdre.
Maintenant qu’elles m’ont trouvé. Que j’ai trouvé. Tout ce qui me manquait. Presque. Mais j’ai confiance. L’un entrainant l’autre, les possibilités sont infinies.
Bien sûr, toutes les issues ne sont pas dégagées. Un peu sinueuses pour quelques unes. Rien ne m’empêche de marcher droit sur un chemin tordu. C’est moi qui conduis mes pas vers où je souhaite aller. Et pas le sentier qui m’amène où je n’ai pas envie. D’être.
La timbale. Le gros lot.
Je l’ai décroché.
Accroché à ma ceinture.
Pour longtemps.
Je sais aussi.
Que ce n’est pas moi.
Tout seul.
Qui me suis entrouvert.
Ces portes.
Ne pas oublier.
D’exprimer ma gratitude.
Merci Sainte Cécilia.
Merci Saint Laurent.
Merci Saint Expedit.
Et surtout.
Merci Saint Pierre !

« On prétend que certaines voies sont impénétrables. Tant mieux. Je n’ai pas trop envie de les partager. Pas tout de suite. Après peut-être. Pour l’instant, je savoure. Égoïstement. »
Léo Myself

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