Constat aimable

C’est arrivé dans l’après-midi. D’hier. De façon inopinée. Le moins que je puisse dire. Rencontre à un carrefour. Collision tout en douceur. Pas de blessé. Ni tôle froissée.
Pas même d’invectives. Au contraire.
J’avais déjà mes papiers en main, pour effectuer les procédures d’usage. Nul besoin. Posément, elle choisit ma main comme premier contact. Y collant sa jolie robe à pois.
Me jaugeant par ses déambulations que je croyais hasardeuses. Je croyais.
Visiblement, ce n’était pas son but. Elle s’installait. Comme en terrain familier. Me chatouillant l’ego par tant de convivialité.
Qu’avais-je fait ? Rien. À part être là. Bon endroit au bon moment.
Le choc aurait pu être rude.
912 contre coccinelle, généralement, ça laisse des traces.
Mais, là, non.
Hormis ses marques d’affection.
Il a fallu se quitter.
Poursuivre nos activités.
À défaut de nos chemins.
Instant suspendu, aussi vite oublié qu’il est survenu.
Peut-être.
Pas certain.
Ces minuscules parenthèses aériennes peuvent nous emplir de légèreté.
Pour un bout de temps.
Ce petit intermède m’a remis en mémoire les propos d’un de mes (vieux) profs de latin/grec.
Ça ne date pas d’hier.
Mais je n’ai jamais oublié ce qu’il disait.
Ce n’est pas une pensée.
Encore moins philosophique.
Juste un état de fait.
Producteur de sourire.
Une sorte de constat.
Aimable.

« Pour être aimé(e), il faut être aimable (M. Bergès, dit « Le Dindon ». »
Léo Myself

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