Saint Patin ou sympathie ?

Tout est parti de là. De la simple évocation. D’une maladie terrible. Qu’au fil du temps on a rangé dans les cartons de la normalité. Mais ce n’est pas le sujet.
Sidéen ou sidaïque. Très vite s’est posée la question sémantique.
Pourquoi l’un plutôt que l’autre ?
La caïpirinha aidant (nous fêtions un anniversaire), nous avons dérivé. Archaïque ou archéen ? Judaïque ou judéen ? Mosaïque ou moséenne ? Bref, j’en passe et (sûrement) des meilleures mais la caïpirinha a certains effets amnésiques….ou amnéséens. Après un moment d’accalmie, ça repart ! Prosaïque ou proséen ? À titre personnel, j’aime bien proséen. Tout en me demandant si la meilleure façon d’écrire c’est d’être aux ras des pâquerettes…
Et puis, le jaillissement : sympathique ou sympathéen ? En ce jour de la Saint Amour, sympathéen m’interpelle. J’en fais immédiatement un Saint Patin. En adéquation totale avec le sanctifié de ce dimanche (manquedi ou funday pour celles et ceux qui suivent…).
D’autant plus qu’un message posté sur un réseau social ne manque pas d’entrer en étrange collision avec tout cela.
Hasard ? Coïncidence ? Va savoir.
Je me dis tout de même que la Saint Patin tout seul, c’est vraiment loin d’être évident. À moins d’être doué pour l’auto-roulage de pelle. Sinon, on reste un peu la langue pendante…
Sont-ce les effets de cette joute verbale ou des verres qui se vident aussi vite qu’ils se remplissent ? Toujours est-il que les langues se délient. Ou se dérident. Quoi que, pour ma part, je n’ai jamais vu de langue ridée. Même chez les personnes très âgées. Sinon, leurs paroles seraient toutes plissées. Ratatinées. Butant sur le repli de l’organe lingual avant d’avoir franchi le pas de leurs lèvres…
On se laisse porter par cette divagation verbale. À tel point, qu’après quelques toasts de plus, plus personne ne sait. Pourquoi nous en sommes là. Dans cette discussion sans queue ni tête. Si ce n’est les sourires qu’elle affiche sur nos mines.
Et c’est tant mieux. C’est un anniversaire, après tout.
Raison de se réjouir. De faire la fête.
De raconter n’importe quoi. Si ça nous permet de nous sentir bien.
Dans cette ambiance plus que sympathique.
Voir limite sympathéenne.
J’aime ces journées.
De dérive totale.
D’abandon à la fugacité du moment.
De légèreté chargée d’affection.
Où viennent se glisser des instantanés.
En noir et blanc.
Comme des esquisses de couleurs à venir.
Comme des épreuves à révéler.
Comme des polaroïds qui persistent.
Et signent.
Me font signe…

« Les mots sont aux images, ce que l’imagination est à la description. Une porte ouverte à tous les possibles. Même ceux qui paraissent inaccessibles. »
Léo Myself

 

 

 

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