LA DÉSUÉTUDE

Déjà qui le connaît ?
Ce substantif inusité. 
Actuellement.
Bien moins, c’est manifeste.
Que « donc, voilà, du coup ».
De grands érudits l’assurent,
Le niveau culturel
D’un groupe d’individus.
Se mesure. Ou s’apprécie,
Question d’érudition…
Se mesure à la diversité.
Du vocabulaire qu’il utilise,
Foin de quantité.
Il s’agit là de qualité.
De savoir/pouvoir choisir.
Le mot adéquat.
Exprimant précisément,
Et clairement,
Ce que l’on cherche à formuler.
En gros, couz’, bien jacter.
Ce qu’on gamberge.
Pas fastoche, certes.
Un tantinet crari, je l’avoue.
Le langage est un media.
(Oui, je l’écris sans accent sur le « e »,
car c’est un terme latin, à l’instar de « a priori »…)
Chacun sa valoche ou son wagon.
Tout ce que je peux écrire,
Sans crayon, stylo ou autre ustensile,
Je le tiens de mon daron, ma daronne
Et grands – voire arrières-grands- darons.
Je suis heureux et fier.
De ce qu’ils m’ont légué.
Cette richesse qui rétrécit.
Everyday.
Ce trésor qui s’amenuise.
Au profit de mots « valises ».
Ayant la prétention de tout dire.
Parvenant tout juste.
À ne plus rien signifier.
Oui, je parais « miskine »
Aux yeux des générations 
Qui ne sauront plus
Faire ressentir
Ce qu’elles éprouvent.
No rage, je suis total OKLM.
Paisible, tranquille, 
Quasiment rasséréné.
De prendre conscience, comme jamais.
Que je serai en vacances.
Probablement éternelles.
Le jour où.
La domination du monde.
Ne sera pas un enjeu nucléaire.
Mais un jeu de mots.
Pouvoir immense.
Pour celles et ceux.
Qui en détiendront les secrets.
Le « genre » de secret si facile.
À percer.
Par le biais d’un outil.
À portée de toutes et tous.
Un instrument basique.
Pourtant oublié.
Trop skred.
Pas numérique.
En papier.
Avec des pages.
À tourner.
À feuilleter.
Pas moteur de recherche.
Pour trouver.
Il suffit.
De se débrouiller
Hass.
Tenter l’aventure.
En prendre un en main.
L’ouvrir.
Et s’ouvrir.
À ce dont il nous emplit.
Sans crainte.
Sans honte.
Avec fierté, peut-être.
D’avoir osé.
Y plonger.
Quel objet magique !
Le dictionnaire.
Dans lequel vous découvrirez.
Je vous le souhaite.
Cette pathologie.
À laquelle vous vous exposerez.
Qui vous vaudra.
Dédain et mépris.
Mais aussi plaisir et rajeunissement.
De vos synapses (voir dico).
Laissez-vous happer.
Pour une fois dans votre vie.
Faites un geste.
Non pour la planète.
Pour vous
Y a pas mieux.
Pour cesser d’être vieux.
Avant d’en avoir l’âge !
Acceptez.
De tomber.
En désuétude.

« Être jeté aux oubliettes n’est pas si grave. À condition de ne point y demeurer ad vitam aeternam. » Léo Myself (librement inspiré de François Villon -1431/1463)

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OHÉ !

OHÉ

OHÉ !

Ohé, ohé, ohé, ohé…
À l’instar de cette éternelle ritournelle.
Il revient.
Annexer notre quotidien.
Pas obligatoire.
Pour l’instant.
Conseillé.
Fortement.
Recommandé.
Instamment.
À peine escamoté.
Le voilà de retour.
Emblème du carnaval.
Symbole de la valse.
Qui prend tout son temps.
Pour autant.
Qu’il y ait encore le temps.
D’en profiter.
De celui qui nous reste.
Entre déglingue du climat.
Montée des eaux.
Hausse des taux.
Baisse du pouvoir.
D’achat.
Mais le pouvoir ne s’achète pas.
Il se conquiert.
Où sont-ils donc ?
Nos aventuriers en soif d’avenir ?
Prêts à l’inventer.
À nous donner l’envie.
D’y croire.
Où aller ?
Sinon réfugiés.
Derrière les barrières.
Et les gestes qui vont avec.
Bientôt.
Le gel hydroalcoolique.
Aura remplacé.
L’alcool entre potes.
Ce chiffon aura détrôné.
Les sourires échangés.
Les baisers de près.
Les illusions de loin.
Les rêves de mains.
Qui se rejoignent.
Se promettent.
Qu’un jour.
Le monde sera de nouveau.
Ce qu’il a été.
Putain de Covid !
Putain de vide !
Et pourtant.
Quelle place prise.
Dérobée.
À nos intimités.
À nos amitiés.
À nos amours.
Désormais gâchées.
Cachées.
Derrière un masque.
Sans aucun mystère.
Réel ou inventé.
Pour le justifier.
Sans aucun mal.
À l’ôter.
À part s’exposer.
Aux regards critiques.
Ou à choper.
Cette saloperie.
Qui n’est rien d’autre.
Qu’un simple avertissement.
Un rappel à l’ordre.
L’ordre de cette terre.
Qui nous invite.
À plus de respect.
À davantage d’humilité.
De discrétion. 
Sauf à continuer.
De vivre dissimulés.
Sans danser ni rire.
Il n’y a plus de bal.
Visage caché.
Ou sans fard.
La fête est finie.
Mais l’orchestre joue encore.
En attendant.
Qu’enfin.
Ils tombent.
Ces putains de masques.
À moins qu’ils ne soient promis.
À se révéler.
Être.
Notre seul.
Et véritable.
Visage…

« Le déguisement est le pire subterfuge auquel soit soumise l’humanité. Mais, comme toute façade, avec le temps, la réalité finit par reprendre le devant. » Karl Masque «  Le Cas Pitoyable » – 1867. »

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LÉGÈRETÉ

La légèreté tient davantage aux circonstances.
Qu’à la situation.
Ou aux gens. 
Certain(e)s vous offrent une bulle d’oxygène.
Propre à vous inspirer.
Au moins le temps de l’instant présent.
C’est déjà beaucoup.
D’autres vous coupent le souffle.
Vous plongent dans cette apnée bizarre. 
Qu’on a du mal.
À quitter.
Respirer jusqu’à s’asphyxier…
Ou s’essouffler à en perdre haleine ?…
Jusqu’à quel point a-t-on le choix ?
Si nous l’avons… 
Le soupirant vient de soupirer.
Finalement, nos poumons sont peut-être au cœur de cette question.
L’air de rien.
L’air d’y croire.
L’air du temps.
Qui passe.
Et ne repasse pas.
Cet air si léger.
Parfois.
Qu’il nous fait décoller.
Qu’il nous emporte.
Destination apesanteur.
Oui.
La légèreté tient à si peu.
Ce peu qui tient à eux.
À elles.
À vous. 

« Il vaut toujours mieux un second souffle que le dernier » -Léo Myself- Bordeaux- le 16 ami 2022

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GO MORE

GO…MORE !

J’en en ai connu. Des situations abracadabrantesques. Parce qu’inconnues. Nouvelles donc. De mon point de vue, tout au moins.
J’en ai rencontré. Des personnes diverses et variées. Qui étaient d’abord elles-mêmes. Avant de ressembler à ce que l’on pouvait en attendre. Justement. S’attendre à quoi que ce soit dans une rencontre révèle une évidence : on sera toujours déçu… Mais si on espère seulement apprécier la richesse que l’autre, les autres, toutes et tous les autres sont capables de nous offrir, on en sera heureux à jamais !
Pour en revenir au sujet qui fait l’objet de ce billet, je suis littéralement sur le cul.
Et les bras m’en tombent.
Ce qui ne facilite en rien la capacité à se relever. Une fois qu’on est sur le cul. Reconnaissez-le.
Pourtant, j’ai une imagination sans limite. Je le crois. On me le dit aussi. De ce fait, j’ai la faiblesse de croire ce qu’on me dit. Et ce que je me dis. Aussi. Nous sommes au moins deux. À partager la même croyance. C’est un bon début.
D’autres ont commencé à moins. Ou à peine plus. 
Mais aucun d’eux n’a été confronté. À ça. À cette collision. La guerre là-bas. Et la guerre ici. Le Poutine du KGB. Et la Poutine du cagibi. L’Ukraine et la crainte. 
Inutile d’entrer dans les détails.
Avec les chaînes infos vous savez tout. De la situation internationale.Mais aucun média ne parle.
De mon côté actualité.
Normal,
Mon sous-sol n’a rien à voir.
Avec celui de l’Ukraine.
Heureusement, en quelque sorte.
Quoi que.
Bref, la solution me semble pourtant simple.
Dézinguer.
Annihiler.
Supprimer.
Pulvériser.
Et tous les verbes en « uer ».
Nous y voilà.
J’y ai pensé.
Je réfléchis.
Et je prends conscience.
De deux évidences.
Qui s’imposent à moi.
Tout d’abord, je n’ai pas les moyens.
D’anéantir le fou du Kremlin.
Mais je pourrai.
Tenter de me débarrasser.
De mon virus domestique.
Sûrement cousine intime de l’autre.
Oui. Cette idée me hante.
M’habite en permanence.
Cohabite.
Avec une autre réflexion.
Freinant forcément mes intentions.
J’ai peur.
Une trouille viscérale (c’est le cas de le dire).
Je suis profondément angoissé.
Non par le passage à l’acte.
Davantage par ses conséquences.
Ni la police.
Ni les menottes.
Ni l’interrogatoire.
Ni les aveux.
Pas même le juge d’instruction.
Est-il si instruit pour porter ce titre ?
Non.
Ce qui me tétanise est simple.
Évident.
Basique.
J’écrivais plus haut.
Que j’étais sur le cul.
Voilà.
Et j’entends y rester.
En toute tranquillité.
Voilà.
Pourquoi, je n’ai jamais tué personne.
Que je ne le ferai jamais.
Parce que je suis tant effrayé.
Par la prison.
Et l’éventualité.
Plus que probable.
De m’y faire enculer…
Impossible.
D’évacuer cette appréhension.
Je m’en retrouve presque bloqué.
Voire constipé. Un moyen comme un autre.
D’entrer en résistance.
À l’invasion extérieure.
Non. Décidément non.
Je dois dépasser ce stade.
Ne plus être passif.
Devenir actif.
Résolument.
Me mettre en mouvement.
Avancer. 
Jusqu’à moi.
Oui.
Avancer.
Parce que reculer, c’est déjà un peu se faire mettre.
Oui.
Avancer.
Encore et encore.
Se recentrer sur ce leitmotiv.
Refuser Sodome.
Com’on.
Mieux.
Go more !

« L’essentiel dans la vie, c’est d’être toujours à moins d’un centimètre de soi-même. Et, si possible, encore plus près de son trou de balle. » (Léo Myself, librement inspiré de Jean Giraudoux).

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CHANGER L’EAU

Changer l’eau.
Nécessaire.
Indispensable, souvent.
Pour les fleurs, les poissons rouges ou le bain. 
Les débarrasser des impuretés accumulées.
Des saloperies stagnantes.
Multipliant leurs colonies empoisonnées.
Elles finissent par tout pourrir.
De l’intérieur. 
S’infiltrant partout.
Jusqu’à la moelle.
Jusqu’au cœur.
Après leur départ, si départ il y a, ne reste qu’arridité, sécheresse où rien ne peut repousser.
Il faut donc en changer.
Renouveler ce vecteur vital.
H2O. 
Creuset de toute naissance.
Lui rendre ses vertus originelles.
Pureté, transparence, limpidité.
Condition non négociable.
Pour un retour.
Vers le commencement.
Même avec retard.
Il n’est jamais trop tard.
Pour se vider.
De ce qui nous encombre.
Pour se laver de ce qui nous a marqué.
Cette marque qui nous suit.
Nous relie.
À ces histoires.
Que nous voudrions contenir.
À de simples événements.
À ces moments.
Ancrés dans leur passé.
Dispensée de tout futur.
Pour nous épargner l’apnée.
Pour nous donner l’occasion.
D’un nouveau souffle.
Gavé d’oxygène.
Plein de bulles.
Faisant pétiller l’eau.
Toute cette eau.
Qu’on aura changée.
Qui va changer.
L’air.
Qu’on va respirer.
Enfin.
Ensemble.

« Il faut vider son esprit, être sans aspérité, pour ne laisser aucune prise. Comme de l’eau » (Léo Myself, librement inspiré de Bruce Lee)

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PREMIÈRE FOIS

Pourtant ça m’est déjà arrivé. D’être seul.
Pour la Saint Sylvestre.
Néanmoins, cette fois-ci, c’est différent.
Parce que j’en ai pris la décision.
Pour fuir.
La haine, l’agressivité, la manipulation, la perversité, la malveillance, la négativité.
Et tout ce qui rend la vie invivable.
Alors, oui, je me suis barré.
Pour éviter la contamination.
Pour me protéger.
Préserver ce qu’il me reste à vivre.
Me sentir vivant.
Au lieu de simplement exister.
Oui.
Je suis allé me réfugier.
Pas loin. Mais seul.
Dans le silence.
Le calme. À distance.
Des invectives. Des reproches.
Aussi permanents qu’injustes.
Aussi violents que gratuits.
Je suis trop vieux.
Pour continuer à m’user.
À m’abraser.
À élimer le peu d’écorce dont je dispose encore.
Vrai miracle, depuis 41 ans je bénéficie d’un rab’ incroyable.
J’aurai du mourir en 1980.
Grâce à mon frère et à la médecine, ce ne fut pas le cas.
Je suis donc débiteur. Et conscient de l’être.
En conséquence, je n’ai pas d’autre choix.
Que d’avoir une reconnaissance infinie.
Pour ce cadeau inestimable.
Qui m’a permis de me marier.
D’avoir deux enfants.
Merveilleux.
J’aurai pu ne pas les connaître.
Et pourtant.
Si je l’évoque aujourd’hui, c’est simple.
Je mesure la chance.
Ma chance.
Impossible de ne pas seulement survivre.
De m’obstiner.
À vivre.
Aujourd’hui, mon unique attente n’est pas compliquée : parvenir à rendre ce qui m’a été offert.
La tolérance, l’écoute, la compréhension, et l’amour. 
L’amour pour tout ce qui n’est pas nous.
L’amour pour la différence. 
L’amour pour la divergence.
L’amour tout court.
L’amour .
Pour qui veut bien.
Être aimé.


« Pour être aimé, ce n’est pas difficile. Il suffit d’être aimable. »

M. Vergès, dit « « Le dindon »  Grand Lebrun-1972

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FINEMENT

MASQUE COVID CORONAVIRUSVoilà. Nous y sommes.
Après presque 8 semaines. On peut respirer. Au moins sortir sans attestation.
Quelle liberté ! Mais avec des masques.
Pour ceux qui en ont. Pour les autres, pas de transport en commun. Ni de boulot.
Sinon, télétravail, droit de retrait, et peut-être action syndicale, inamicale, sans dictat, ou simple crainte d’impact.
Du rebond, de la deuxième vague (lorsque qu’on dit deuxième, c’est qu’il peut y en avoir une autre…), d’une pandémie qui serait une ultra-méga-giga-pédimie.
Dont le seul objectif serait d’éradiquer le mal ultime. Celui qui détruit la planète, qui dévaste la nature. Qui tue sans retour ce qui nous permet de vivre. L’air, l’eau, la terre. Alors. Alors, que sera le monde demain ?
Le même, mais en pire comme le prédit Houellebec ? Ou un autre.
Un monde dont nous aurions compris que nous n’en sommes pas propriétaires.
Seulement des occupants provisoires. Éphémères. Appelés à disparaître.
Un jour ou l’autre. Un monde qui ne nous ne méritons pas vraiment.
Que nous devons préserver. Si nous voulons nous préserver.
D’aucun prédise une autre vie.
La plupart se précipite chez Zara ou au Mc Do.
Alors ?
On fait quoi ?
Comme si rien ne s’était passé ?
Comme si le coronavius n’était qu’un avatar de plus ?
On fait quoi ?
On s’enferme ? On se terre ? On s’enterre ?
On fait quoi ?
Comme s’il n’y avait que soi ? À sauver ? À préserver ?
Pour quoi faire ?
Pour recommencer ?
La course en avant ? Vers quoi ? Plus d’accumulation ?
Plus de possession ?
Mais que possédons-nous vraiment ? À part notre vie ? Et encore…
Alors réfléchissons.
Pensons sérieusement. Au monde.
Pas à celui que nous voulons.
À celui que nous souhaitons laisser.
À nos enfants.
Et leurs enfants.
À celles et ceux qui viendront après.
S’il y a un après.
Pour une fois soyons moins cons.
Et si, malgré tout, nous le sommes.
Cons.
Soyons cons, mais finement.

« La principale défaillance de l’être humain, ce n’est pas sa connerie. C’est que sa connerie manque cruellement de subtilité. »

Léo Myself. Bordeaux. 12/05/2020

 

 

 

 

 

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